L’histoire de cette plante à la saveur marquée suggère incontestablement ses vastes qualités en matière de santé. Les historiens de la médecine ont identifié plus de 100 utilisations autres que culinaires.
Les Égyptiens en donnaient aux bâtisseurs de pyramides pour décupler leurs forces et prévenir la dysenterie.
Les Européens en mangeaient pour se protéger de la peste.
Pendant les deux guerres mondiales, les médecins l’utilisaient sur le front pour désinfecter les plaies.
Cette plante est aussi employée pour traiter les infections fongiques et l’hypertension. Sans parler du rhume et de la toux.
On lui prête même des propriétés aphrodisiaques. Et je dirais même que c’est l’un des meilleurs.
Au cours des toutes dernières décennies, la recherche à rattraper la science des traditions et plus de 1000 études pharmacologiques ont été consacrées à l’ail. La plupart d’entre elles s’intéressent à son rôle dans les maladies cardio-vasculaires et le cancer, parallèlement à ses propriétés antibactériennes et antioxydantes.
Il est clair que l’ail est une plante médicinale qui mérite d’être prise en considération et qui peut, dans certains cas, rivaliser avec les médicaments classiques.
Tirez profit de ses bienfaits cardiaques.
L’ail contient plus de 100 composés actifs. L’un des plus importants est l’alliine, un composé soufré qui se transforme en allicine lorsque l’on coupe ou écrase le bulbe. Selon les scientifiques, l’allicine serait à l’origine des propriétés antibiotiques de l’ail. Ainsi que de bon nombre de ses bienfaits sur le cœur.
L’ail freine notamment l’agrégation des plaquettes (les cellules impliquées dans la coagulation du sang) et leur dépôt sur les parois des artères coronaires. Une étude a montré que le taux d’agrégation plaquettaire baissait très sensiblement chez les hommes après l’ingestion de l’équivalent de six gousses d’ail frais.
L’ail pourrait ainsi être aussi efficace que l’aspirine pour fluidifier le sang et prévenir la formation de caillots sanguins.
L’ail semble également freiner la production de cholestérol par le foie. Les comptes rendus de dizaines d’études scientifiques suggèrent que la consommation quotidienne d’ail pourrait réduire le taux de cholestérol de 9 à 12 %. Ce qui limite logiquement la formation de plaque d’athérome sur la paroi des vaisseaux et donc le risque de maladie cardiaque.
L’ail améliore la circulation sanguine non seulement dans les artères coronaires, mais aussi dans tout l’organisme. Grâce à ses facultés de dilatation des vaisseaux sanguins, il contribue à faire baisser la pression artérielle.
Il semble également renforcer la souplesse des artères .
Ces multiples bienfaits sur le cœur et les vaisseaux expliquent en partie la plus faible incidence des maladies cardiaques dans les pays méditerranéens où l’on consomme beaucoup d’ail.
Obtenez une arme contre le cancer.
Des dizaines d’études suggèrent que l’ail aurait la faculté de bloquer certaines modifications cellulaires à l’origine des cancers et pourrait détruire les cellules cancéreuses déjà formées. Une étude a montré que l’ingestion d’un peu moins d’une gousse par jour réduisait de moitié le risque de cancer de la prostate.
Une autre étude portant sur des femmes de l’Iowa (États-Unis) a révélé que celles qui consommaient de l’ail régulièrement réduisaient d’un tiers le risque de présenter un cancer du côlon par rapport à celles qui n’en mangeaient jamais.
En Chine, des chercheurs ont constaté que la consommation d’ail s’accompagnait d’une réduction significative du risque de cancer de l’estomac. Sachez que la quantité d’ail considérée était relativement importante — environ 20 g, soit au moins une gousse entière, par jour.
Personne ne sait précisément de quelle façon l’ail peut protéger contre le cancer. Mais il semble agir directement sur les tumeurs, par le biais de l’allicine et d’autres substances.
L’ail pourrait également prévenir la formation de composés cancérigènes en neutralisant des molécules dangereuses appelées « radicaux libres ». Ces déchets du processus d’oxydation contribuent au vieillissement cellulaire, tout en endommageant l’ADN et en déclenchant des modifications cellulaires carcinogènes.
L’ail inhibe par ailleurs la formation de nitrites, composés chimiques impliqués dans l’apparition du cancer de l’estomac.
Enfin, l’ail stimule le système immunitaire. Voilà pourquoi je vous conseille d’en manger un peu plus pendant la saison d’hiver.
Pour détruire les microbes.
L’ail est capable de détruire certains germes à la fois à l’extérieur et à l’intérieur du corps.
Cru, préalablement écrasé et appliqué sur une plaie, il élimine toutes sortes d’organismes infectieux, surtout les champignons qui provoquent le pied d’athlète.
Il peut contribuer à traiter des candidoses vaginales dues à des levures. Ainsi que certaines infections auriculaires. Et serait efficace contre la redoutable Escherichia coli, responsable d’infections urinaires.
La consommation d’ail semble protéger les parois intestinales d’Helicobacter pylori, la bactérie en cause dans la plupart des ulcères gastro-duodénaux.
Enfin, comme l’huile essentielle d’ail est évacuée à travers les poumons, cette plante est particulièrement utile en cas de maladie respiratoire.
Combien dois-je en prendre ?
Il suffit probablement d’une ou deux gousses d’ail crues. ou légèrement cuites. par jour pour bénéficier de la plupart de ses vertus thérapeutiques et préventives.
L’ail cru est plus efficace sur le plan médicinal.
Pourquoi ?
Parce que la cuisson inhibe la formation d’allicine et élimine certaines des autres substances bénéfiques.
Le fait d’écraser, de hacher ou de mâcher la gousse d’ail crue permet à l’alliine de se transformer en allicine. Pour l’ail cuit, il est recommandé d’attendre environ 15 minutes entre l’épluchage et la cuisson, délai nécessaire pour que les réactions enzymatiques bénéfiques se produisent.
Pour débarrasser votre haleine de l’odeur désagréable de l’ail, mâchez quelques brins de persil après le repas. Et après, on ne sait jamais, brossez-vous les dents avec un dentifrice à la menthe.
Les médecins s’accordent à dire que c’est l’ail frais qui présente les propriétés thérapeutiques et préventives les plus importantes.
Utilisez cette solution si vous n’aimez pas l’ail :
Mais si vous n’en supportez vraiment pas le goût, vous pouvez le remplacer par des compléments enrobés gastrorésistants — qui ne donnent pas mauvaise haleine, car ils ne s’ouvrent que dans l’intestin, après avoir traversé l’estomac.
Les médecins préconisent la prise de 400 à 600 mg d’ail par jour sous forme de compléments. Mais vous pouvez multiplier cette dose par quatre, réparties en quatre prises, en cas de rhume ou de grippe. Essayez de vous procurer un complément dosé à 4 000 ug d’allicine par comprimé.
Attention : si vous suivez un traitement anticoagulant ou antihypertenseur, demandez un avis médical avant de prendre des compléments. Car l’ail, à forte dose, peut intensifier l’effet de ces médicaments.
Vous pouvez maintenant utiliser l’ail et aller mieux.
Indications :
– Candidose génitale
– Excès de cholestérol
– Coupures et écorchures
– Cystite
– Diarrhée
– Mal de gorge
– Hypertension
– Douleurs de l’oreille
– Orgelet
– Piqûres et morsures d’animaux
– Rhume et grippe
– Sinusite
– Toux
Bien amicalement vôtre.