Quelle est la première chose à faire en cas de coupures ou d’écorchures ? Votre rôle consiste à arrêter le saignement et à garder la plaie propre. Pourquoi ?
Pour prévenir l’infection : la nature se charge du reste.
Le matériel nécessaire est le suivant :
– Des compresses et de l’eau pour nettoyer,
– Un antiseptique sous forme de liquide ou en spray,
– Des bandages ou des pansements,
– Et une crème antiseptique.
Voilà ce qu’il faut en cas de coupures ou d’écorchures.
Mais, si vous n’avez rien de tout cela ?!
D’autres remèdes efficaces sont à portée de main : du miel à l’ail en passant par votre propre salive.
Qu’est-ce qui ne va pas ?
Coupures et écorchures, symptômes :
Vous venez de vous trancher la peau avec un objet coupant (ex. : couteau de cuisine, rasoir, morceau de verre, et même feuille de papier). Ou bien vous êtes tombé et votre coude ou votre genou y a laissé un petit bout de peau. La coupure ou l’égratignure se traduisent par un saignement, la plupart du temps bénin.
La principale complication possible est liée à la présence de microbes dans la plaie, entraînant un risque d’infection.
Nettoyez, désinfectez et protégez
1. Pressez là où ça saigne.
Pour freiner le saignement, exercez une pression sur la plaie avec un linge propre. Ou un morceau de gaze. À défaut, utilisez votre main, après l’avoir lavée.
2. Nettoyez la zone.
Une fois le saignement interrompu, nettoyez délicatement la zone à l’eau et au savon.
Désinfectez ensuite la plaie avec un antiseptique non alcoolisé.
Attention, n’appliquez jamais d’alcool sur une plaie, car c’est toxique pour les tissus à vif. L’alcool ne doit servir qu’à vous désinfecter les mains avant de soigner une blessure.
Ensuite seulement, mettez un pansement ou un bandage.
3. Le calendula.
Vous pouvez aussi nettoyer la plaie avec une teinture mère de calendula, diluée dans un peu d’eau. Cette plante antibactérienne est connue pour ses vertus cicatrisantes.
Pour une cicatrisation encore plus rapide, appliquez de la crème au calendula. Vous en trouverez en pharmacie.
4. La myrrhe.
Deux fois par jour, nettoyez la plaie avec de la myrrhe : cette plante stimule la production de globules blancs, les cellules anti-infectieuses du sang qui se regroupent à l’endroit de la blessure.
Mélangez une cuillerée à café de teinture mère de myrrhe à 100 ml d’eau. (La myrrhe est en vente dans les magasins diététiques.) Versez-en une petite quantité sur la plaie, puis laissez-la sécher à l’air libre.
5. L’huile essentielle d’arbre à thé.
Essayez l’huile essentielle d’arbre à thé. Utilisée aux quatre coins du monde pour le traitement des plaies, elle contient un puissant antiseptique.
Mélangez une cuillerée à café et demie d’huile dans une tasse d’eau tiède. Puis avec, rincez la coupure deux fois par jour.
Explorez votre cuisine
6. Le miel.
Vous n’avez pas de crème antiseptique ? Alors appliquez un peu de miel et couvrez la plaie avec un linge propre ou un bandage.
Le miel est un antiseptique naturel.
Le miel possède des propriétés antibactériennes. Et ce n’est pas tout : selon certaines études, le miel accélère la cicatrisation des coupures et écorchures.
Vous n’avez pas de pansements, et pas de bandages à portée de main non plus ? Inutile de vous inquiéter : en séchant, le miel forme une protection naturelle.
7. L’ail.
L’ail est un autre antibiotique naturel. Appliquez une gousse écrasée sur la plaie à l’aide d’un pansement adhésif. Si ce cataplasme irrite votre peau, enlevez-le tout de suite.
Un genou écorché ? Empêchez la croûte de durcir
8. La vaseline.
Les enfants ont la fâcheuse habitude de s’écorcher les genoux presque quotidiennement. Pour protéger la plaie et les décourager de gratter la croûte, recouvrez-la de vaseline. Cela empêchera la croûte de durcir.
Inspirez-vous de votre compagnon à quatre pattes
9. Votre propre salive.
Si vous ne pouvez pas laver une plaie (ex. : vous êtes en randonnée), alors léchez-la. Un article publié dans le magazine scientifique britannique The Lancet a décrit les effets bénéfiques de ce geste, à condition d’utiliser sa propre salive. Celle de quelqu’un d’autre se révélerait source d’infection.
Recollez les morceaux
10. La colle pour peau.
En cas de coupure très fine, comme celle que l’on peut se faire au doigt avec une feuille de papier, une colle cutanée peut offrir une bonne solution. Vous en trouverez sur Internet. (On trouve difficilement de la colle cutanée en dehors des pharmacies des hôpitaux, mais les choses devraient évoluer parce qu’elle apporte vraiment un plus.)
Cette colle permet de rapprocher correctement les deux bords d’une plaie, ce qui n’est pas toujours possible :
– Avec les coupures profondes ou fendillées ;
– Si la blessure est située sur une articulation soumise à des mouvements (ex. : coude).
Mal appliquée, la colle peut créer néanmoins un bourrelet qui empêche la plaie de se refermer, entraînant un risque de cicatrice plus visible.
Donc, une fois appliquée, ne touchez pas la colle pendant le séchage.
Testé…
Certaines personnes affirment qu’une pincée de poivre noir sur une plaie interrompt aussitôt le saignement…
… Et avéré
Même si cela ne se vérifie pas systématiquement, le poivre noir possède pourtant des propriétés :
– Antalgiques (qui apaisent la douleur) ;
– Antiseptiques (qui détruisent les microbes, qui préservent de l’infection ) ;
– Antibiotiques (qui détruisent les bactéries et les empêchent de se développer).
Devez-vous appeler le médecin ?
Consultez un médecin :
– Si la plaie ne se referme pas ou n’arrête pas de saigner,
– Ou si elle présente des signes d’infection (ex. : écoulement de pus, douleur plus intense, fièvre, rougeur, enflure ou sensation de chaleur autour de la blessure).
En cas de blessure profonde – surtout si elle est contaminée par des salissures –, votre médecin peut juger nécessaire de vous prescrire une piqûre antitétanique.
Bien amicalement vôtre et à bientôt.